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Scène de la vie ordinaire

Métamorphoses métaphysiques

Scènes de la vie ordinaire est une libre adaptation du texte éponyme d’Hervé Blutsch.

Un beau matin, Antoine découvre que sa femme Judith est en train de disparaître sous une couche de peau qui va jusqu’à effacer son visage. A partir de là, elle va commencer à se métamorphoser, passant par différents états, inquiétants et inattendus…

Antoine vivait avec Judith, il vit maintenant avec une Créature.

Une métamorphose …

Sous les yeux de son mari, une femme se transforme. Judith perd son visage, ses cheveux, la parole, son apparence humaine… Judith s’efface. Nous ne sommes pas encore sûrs du « pourquoi » mais nous sommes renvoyés constamment à nos propres métamorphoses : la vieillesse, la maladie, la mort…

Cependant, le monstre-Judith, selon l’étymologie latine « monstrare », ne surgit que pour nous « montrer » quelque chose : c’est grâce à ses transformations que Judith parvient à s’extraire, à s’échapper d’un quotidien logorrhéique, superficiel et agressif. Par conséquence directe, elle entraine son mari Antoine ! Parce que finalement, ce monstre lui fait découvrir quelque chose de plus vrai, de plus doux que la vie ordinaire qui ne cesse de s’introduire et de défiler chez lui avec toute sa banalité toxique.

Judith s’envole, s’échappe, transcende. L’ultime évolution n’est que la recherche intérieure, la disparition au monde. Les difficultés de nos vies, les crises ne sont là que pour nous révéler à nous même.

Comme le pense Antoine, cela pourrait être une autre version du livre de Job : après les multiples malheurs infligés à Job par Dieu sans raison apparente, à la toute fin de son épopée, celui-ci se retrouve plus riche et plus heureux.

 

…fantastique et burlesque…

L’écriture burlesque côtoie un univers visuel et sonore volontairement fantastique et cauchemardesque. Les masques et les marionnettes font basculer dans une dimension plus noire, plus organique, tout en provoquant la mise à distance propre à ce média qu’est l’objet marionnettique.

L’humour, le burlesque, la légèreté du texte œuvre dans ce sens également : constamment déranger, décaler le regard pour que la réflexion soit possible. La noirceur apparente se doit d’être sans cesse allégée, réinterrogée sur scène et dans nos vies.

Mise en scène et marionnettes : Catherine Hugot
Avec : Guillaume Clausse, Arnaud Frémont, Carine Rousselot, David Van de Woestyne

Collaboration artistique : Nicole Diemer
Création et régie lumière : Ali Laouadi
Création sonore : Fabien Nicol
Conception scénographie : Ana Kozelka
Construction scénographie : Les ateliers du Théâtre musical

 

Durée des spectacle : 55 minutes

Production :
Ka, DGCA – Aide au compagnonnage, Le Granit – Scène Nationale de Belfort, CCAM – Scène Nationale de Vandoeuvre, Drac Franche Comté, Conseil Régional de Franche Comté, Conseil Général du Doubs, Ville de Besançon, Scène Nationale de Besançon